Vernissage : Vendredi 26 mai, à partir de 18h30
Henri Masserey
Quand j’ai rencontré Henri Masserey pour la première fois, j’ai été frappée par sa force tranquille, son bel équilibre et j’ai été emportée par sa passion en visitant son atelier, son jardin ainsi que le local où il abrite ses pièces. En les découvrant, j’ai aussi réalisé qu’Henri Masserey était un véritable magicien. Pour moi un sécateur, une lame de hache ou encore une fourche restent des objets utilitaires associés au travail de la campagne de mon enfance. Mais, pour lui, chaque objet est potentiellement une bergère, un danseur, un pèlerin ou encore une mère et son enfant…. Et quand il en parle ses yeux brillent, car il sait le travail qu’il a dû fournir pour obtenir ce nouvel objet, l’amour qui l’a accompagné durant le travail et la satisfaction quand la pièce est terminée.
Mais on ne peut pas rencontrer Henri sans rencontrer Danièle, son épouse depuis 60 ans. C’est l’âme de la maison, généreuse et accueillante, elle est la plus grande fan de son mari, celle qui pleurait, au début, quand il vendait une pièce. Autant il est calme, autant elle est expansive. Il est plutôt taiseux, mais on peut dire d’elle que c’est une vraie ‘’pipelette’’. Les contraires s’attirent, sont complémentaires. Il y a beaucoup de tendresse et de complicité entre eux.
En arrivant au haut des marches du château vous serez accueillis par un couple d’amoureux qui s’embrasse pudiquement et vous remarquerez que la dame se met sur la pointe de pieds (comme dans la vraie vie) pour tendre la joue à son compagnon.
Quand vous visiterez l’exposition, vous vous arrêterez sur le seuil de la Salle Blanche et vous écouterez les chuchotements, les prières, les mots d’amour, de pardon, de tendresse, les bêlements, les meuglements, le rire des enfants, la musique,….
Au fil de la visite vous pourrez vous identifier :
Au chasseur à l’affût sur son échelle, peut-être entendrez-vous un lièvre se glisser entre les herbes ou le vol d’une famille de perdrix s’approcher ?
- Au pèlerin en quête du salut.
- A la mère qui guide son enfant.
- Au couple qui danse , à celui qui demande pardon, à celui qui s’arrête au soir de sa vie et qui devise sur les bons et mauvais moments vécus.
- A la bergère qui mène son troupeau.
Et puis, il y a les merveilleuses vaches, tout un symbole pour nous valaisans, leur placidité, leur majesté vous invitent à vous étendre sur l’herbe à leur côté et à rêver…
A la fin vous embarquerez sur un bateau et vous vous laisserez dériver en toute liberté….
Dans cette salle, tout est mouvement, complicité, tendresse. Chaque pièce a une histoire, son histoire qui deviendra votre histoire
Toutes les œuvres qui vous sont présentées sont le fruit d’un très grand travail, car il n’est pas facile de transformer une fourche, un pic, une hache, une pince, une cloche, en un danseur, un oiseau, un crocodile….
Tout commence à la forge où Henri dompte le métal pour lui donner une seconde vie, car il sait exactement en quoi cet outil sera métamorphosé. Ensuite, il le polit, le lime, le bichonne, l’enduit jusqu’à ce qu’il soit satisfait du résultat….
Je remercie Henri d’avoir accepté de partager avec nous son savoir-faire, et sa passion.
Je remercie Danièle pour son engagement et sa générosité.
Je remercie également Stéphane Ganzer, président de la Commune pour sa présence.
Je vous invite à revenir déambuler dans ce dédale de personnages qui partagent les rites de notre vie quotidienne, de prendre le temps de les observer, d’admirer les détails, de découvrir les subtilités, de les écouter et de revivre certains moments de nos vies où notre imagination a été nourrie de contes et de légendes avec le Chat Botté et Don Quichotte…
Je vous rappelle que l’exposition est ouverte tous les vendredis, samedis et dimanches jusqu’au 30 juillet.
On se réjouit de vous rencontrer et de partager quelques moments d’amitié au milieu de ces œuvres magnifiques.
On vous attend le vendredi 26 mai à partir de 18h30.
Pour la galerie du Château de Venthône,
Myriam Studer-Berclaz, Présidente